Aller au contenu principal

Pour la première fois, un Canadien sur cinq est allophone

Pour la première fois, un Canadien sur cinq est allophone

Statistique Canada diffuse aujourd'hui des analyses détaillées des données du Recensement de 2006 portant sur l'immigration et la citoyenneté ainsi que sur la composition des groupes linguistiques au Canada.

Ces analyses sont présentées dans deux rapports en ligne rendus publics aujourd'hui et intitulés Immigration au Canada : un portrait de la population née à l'étranger, Recensement de 2006 et Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006.

Plusieurs tableaux renfermant de nouvelles données du recensement sur la mobilité et la migration sont également accessibles.

Immigration et citoyenneté

La proportion de personnes nées à l'étranger est la plus élevée enregistrée en 75 ans

Le Recensement de 2006 a permis de dénombrer au Canada 6 186 950 personnes nées à l'étranger, soit près du cinquième (19,8 %) de la population totale du pays et la plus forte proportion enregistrée en 75 ans.

Entre 2001 et 2006, la population du Canada née à l'étranger a crû de 13,6 %. Il s'agit d'un taux de croissance quatre fois plus élevé que celui de la population née au pays, lequel s'est établi à 3,3 % au cours de la même période.

Le recensement estime à 1 110 000 le nombre d'immigrants qui se sont établis au Canada entre le 1er janvier 2001 et le 16 mai 2006. Ces nouveaux arrivants représentent 17,9 % de l'ensemble de la population née à l'étranger et 3,6 % de la population totale de 31,2 millions d'habitants au Canada.

Les immigrants récents nés en Asie (y compris au Moyen-Orient) constituent le groupe le plus important (58,3 %) des nouveaux arrivants au Canada. Il s'agit d'une proportion pratiquement inchangée par rapport à celle enregistrée en 2001 (59,4 %). Par contre, en 1971, seulement 12,1 % des immigrants récents de l'époque étaient nés en Asie.

Les nouveaux arrivants nés en Europe forment le deuxième groupe en importance (16,1 %) parmi les immigrants récents. Par le passé, l'Europe était la principale région d'origine des immigrants. En 1971, les immigrants originaires de l'Europe représentaient 61,6 % des nouveaux arrivants au Canada.

En outre, on estime à 10,8 % la proportion d'immigrants récents nés en Amérique centrale, en Amérique du Sud et dans les Antilles, en légère hausse par rapport à 2001 (8,9 %). Par ailleurs, en 2006, 10,6 % des nouveaux arrivants au Canada étaient nés en Afrique, en légère hausse également par rapport à 2001 (8,3 %).

En 2006, la majorité (70,2 %) des personnes nées à l'étranger ont déclaré avoir une langue maternelle autre que le français ou l'anglais. (La langue maternelle fait référence à la première langue apprise à la maison dans l'enfance et encore comprise par le recensé au moment du recensement.) Parmi les personnes nées à l'étranger ayant indiqué avoir une langue maternelle autre que le français ou l'anglais, la plus grande proportion a déclaré les langues chinoises (18,6 %). L'italien (6,6 %), le pendjabi (5,9 %), l'espagnol (5,8 %), l'allemand (5,4 %), le tagalog (4,8 %) et l'arabe (4,7 %) venaient ensuite.

Ensemble, les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Toronto, de Montréal et de Vancouver ont accueilli 68,9 % des immigrants récents en 2006. À titre de comparaison, un peu plus du quart (27,1 %) de la population totale du Canada vivait dans ces trois RMR.

La proportion des immigrants récents qui ont choisi de s'établir dans des RMR plus petites a augmenté entre 2001 et 2006. En 2006, pas moins de 16,6 % des nouveaux arrivants vivaient dans les RMR de Calgary, d'Ottawa–Gatineau, d'Edmonton, de Winnipeg, de Hamilton et de London, comparativement à 14,3 % en 2001.

En 2006, 5,2 % des nouveaux arrivants ont opté pour Calgary, 3,2 %, pour Ottawa–Gatineau, 2,9 %, pour Edmonton et 2,2 %, pour Winnipeg.

Dans les RMR de Toronto, de Montréal et de Vancouver, les nouveaux arrivants tendent à s'établir dans la municipalité centrale. On observe toutefois une augmentation de la part de nouveaux arrivants qui choisissent les municipalités avoisinantes.

Dans la RMR de Toronto, 59,8 % des nouveaux arrivants vivaient dans la ville de Toronto. Les municipalités avoisinantes, comme Mississauga, Brampton et Vaughan, ont vu leur part des nouveaux arrivants augmenter, celle-ci étant passée de 21,4 % en 2001 à 28,8 % en 2006.

Dans la RMR de Montréal, la majorité des nouveaux arrivants (76,3 %) vivaient dans la ville de Montréal. Les municipalités avoisinantes, comme Laval, Longueuil, Brossard, Dollard-des-Ormeaux et Côte-Saint-Luc, ont vu leur part des nouveaux arrivants augmenter, celle-ci étant passée de 11,2 % en 2001 à 15,0 % en 2006.

Dans la RMR de Vancouver, près des trois quarts (74,7 %) des immigrants récents vivaient dans quatre municipalités seulement, soit les villes de Vancouver, de Richmond, de Burnaby et de Surrey.

La majorité (85,1 %) des personnes nées à l'étranger admissibles à la citoyenneté canadienne en 2006 ont été naturalisées. Dans le cadre du recensement, 863 100 personnes, ou 2,8 % de la population, ont déclaré avoir la citoyenneté canadienne et au moins une autre citoyenneté. Les quatre cinquièmes d'entre elles sont nées à l'étranger.

Langue

Pour la première fois, un Canadien sur cinq est allophone

Pour la première fois, les allophones, c'est-à-dire les personnes dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais, représentent le cinquième de la population du Canada, selon les données du recensement. Ces autres langues maternelles comprennent les langues autochtones, lesquelles feront partie du document analytique du Recensement de 2006 portant sur les peuples autochtones qui sera diffusé le 15 janvier 2008.

Les anglophones, c'est-à-dire ceux ayant déclaré avoir l'anglais comme langue maternelle, représentent encore la majorité de la population canadienne. Bien que leur nombre ait continué de s'accroître, leur poids au sein de la population diminue. Il en va de même pour la population francophone, c'est-à-dire celle ayant déclaré le français comme langue maternelle.

En 2006, les allophones formaient 20,1 % de la population, en hausse par rapport à 2001 (18,0 %). Le poids des francophones a diminué, passant de 22,9 % à 22,1 %, tout comme celui des anglophones, qui est passé de 59,1 % en 2001 à 57,8 % en 2006.

L'augmentation de la proportion d'allophones est principalement attribuable au nombre d'immigrants arrivés au Canada entre 2001 et 2006. Au cours de cette période, quelque 1 110 000 nouveaux arrivants se sont établis au pays, et quatre sur cinq d'entre eux étaient allophones.

Au total, le recensement a permis de dénombrer 6 293 110 allophones, en hausse de 18,0 %, ou de 958 265 personnes, par rapport à 2001. Il s'agit d'un taux de croissance trois fois plus important que celui de l'ensemble de la population (+5,4 %) entre 2001 et 2006, et nettement supérieur à celui de la population allophone au cours de la période intercensitaire précédente (+12,5 %).

Par ailleurs, le recensement a dénombré 18 056 000 anglophones, en hausse de 3,0 %, et 6 892 000 francophones, en hausse de 1,6 % seulement, soit des taux de croissance légèrement supérieurs, dans les deux cas, à ceux enregistrés lors de la période intercensitaire précédente.

Les Canadiens ont déclaré plus de 200 langues à la question du recensement sur la langue maternelle. Celles-ci comprennent les langues associées à l'immigration ancienne au Canada, comme l'allemand, l'italien, l'ukrainien, le néerlandais et le polonais.

Toutefois, entre 2001 et 2006, ce sont les langues de l'Asie et du Moyen-Orient qui ont connu les progressions les plus importantes. Il s'agit des langues suivantes : les langues chinoises, le pendjabi, l'arabe, l'ourdou, le tagalog et le tamoul.

Le Recensement de 2006 a confirmé la place du groupe de langues chinoises au troisième rang, derrière l'anglais et le français, parmi les langues maternelles déclarées au Canada.

Pour la première fois, plus d'un million de personnes, 1 034 000 selon les estimations, ont déclaré avoir une des langues chinoises comme langue maternelle, en hausse de 18,5 %, soit 162 000 personnes, depuis 2001. En 2006, ces personnes formaient 3,3 % de l'ensemble de la population canadienne, comparativement à 2,9 % cinq ans plus tôt.

L'italien a conservé le quatrième rang, malgré une baisse des effectifs de ce groupe linguistique, et l'allemand, le cinquième rang. Le pendjabi a consolidé sa sixième place, grâce à une forte poussée de 34,4 %. L'espagnol, l'arabe, le tagalog et le portugais suivaient.

Le recensement a révélé que 9 personnes sur 10 parlaient le français ou l'anglais le plus souvent à la maison. Les autres langues ne sont pas parlées à la maison aussi fréquemment qu'elles sont déclarées comme langues maternelles.

Un peu plus du cinquième (21,4 %) de la population parlait surtout le français à la maison au moment du recensement, en baisse par rapport à 2001 (22,0 %). Les deux tiers (66,7 %) de la population parlaient surtout l'anglais à la maison en 2006, comparativement à 67,5 % en 2001.

Seulement 11,9 % des Canadiens parlaient une langue non officielle le plus souvent à la maison. Il s'agit d'une augmentation par rapport à 2001 (10,4 %), laquelle est principalement attribuable à l'accroissement de l'immigration.

Au Québec, le français était la langue la plus souvent parlée à la maison par 81,8 % de la population, ce qui constitue une baisse par rapport à 2001 (83,1 %). Environ 10,6 % des Québécois parlaient surtout l'anglais à la maison, soit un pourcentage pratiquement inchangé par rapport à 2001. Enfin, 7,6 % parlaient surtout une langue autre que le français ou l'anglais à la maison, en hausse par rapport à 2001 (6,5 %). Cette progression s'explique également principalement par l'immigration.

Mobilité et migration

Statistique Canada rend publics aujourd'hui plusieurs tableaux de données du Recensement de 2006 sur la mobilité et la migration. Ces tableaux donnent un aperçu de la mobilité au Canada entre 2001 et 2006 selon l'âge, le sexe, l'état matrimonial et la langue maternelle.

Une brève analyse de la mobilité et de la migration se retrouve dans le rapport analytique intitulé Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006 diffusé aujourd'hui. Cette analyse porte, entre autres, sur la mobilité interprovinciale des principaux groupes linguistiques (anglophones, francophones et allophones).

Une analyse détaillée sur la mobilité et la migration au Canada fera partie d’un rapport qui sera diffusé en juin 2008 dans la publication intitulée Rapport sur l'état de la population du Canada (no 91-209-XWF au catalogue) et qui tiendra compte de variables socioéconomiques, telles que la profession, la scolarité et le revenu. Ces variables du recensement, qui doivent être diffusées au cours des prochains mois, fourniront d’importants renseignements supplémentaires sur la nature de la mobilité au Canada.

Les utilisateurs qui s'intéressent aux tendances les plus récentes en matière de migration interprovinciale sont invités à consulter le plus récent communiqué sur les estimations de la population publié dans Le Quotidien du 27 septembre 2007 ou encore la publication intitulée Estimations démographiques trimestrielles (no 91-002 au catalogue) accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au               613-951-2320        ou composez sans frais le               1-866-767-5611        (demographie@statcan.ca), Division de la démographie. Télécopieur :               613-951-2307       .

Sous-module du Recensement de 2006

Divers produits et services sont également diffusés aujourd'hui dans le sous-module Recensement de 2006 de notre site Web. En cliquant sur le lien Thèmes et dates de diffusion, puis sur Immigration et citoyenneté, Langue ou Mobilité et migration, les utilisateurs trouveront les données du Recensement de 2006 sur l'immigration, la citoyenneté, la langue, la mobilité et la migration au sein de la population canadienne.

Les renseignements présentés dans cette page Web sont organisés en trois grandes catégories : Produits de données, Série «Analyses» et Géographie.

La rubrique Produits de données présente des données sur l'immigration, la citoyenneté, la langue, la mobilité et la migration pour une vaste gamme de régions géographiques normalisées.

Les données sont présentées dans Les faits saillants en tableaux - Immigration et citoyenneté, Les faits saillants en tableaux - Langue, les Tableaux thématiques, les Composantes de diffusion des profils, les Profils des communautés de 2006 et les Profils des secteurs de recensement (SR). De plus, un nouveau produit intitulé Tendances du recensement (phase 1 diffusée aujourd'hui) présente une série de tendances relatives aux données sommaires couvrant les recensements de 2006, 2001 et 1996. La conception du produit vise à faciliter l'analyse et la comparaison des changements sur le plan de la composition démographique et socioéconomique de certaines régions géographiques du Canada. Le deuxième ensemble de tendances relatives aux données sommaires (phase 2) sera diffusé le 1er mai 2008. Au total, le produit inclura approximativement 85 indicateurs de données principaux.

Sous la rubrique Série «Analyses», on retrouve le rapport analytique sur la langue intitulé Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006 ainsi que le rapport analytique sur l'immigration et la citoyenneté intitulé Immigration au Canada : un portrait de la population née à l'étranger, Recensement de 2006.

La rubrique Géographie présente des cartes thématiques affichant des données sur la langue, l'immigration et la citoyenneté pour les régions géographiques normalisées du Canada.

GéoRecherche2006, un outil interactif de cartographie, permet aux utilisateurs de trouver n'importe quelle région du Canada et d'en afficher la carte, accompagnée des chiffres de sa population. Une vaste collection d'autres documents de référence géographiques et de cartes est également disponible.

La prochaine diffusion de données du Recensement de 2006, prévue pour le 15 janvier 2008, fournira des renseignements sur les peuples autochtones. Trois autres diffusions de données du recensement sont prévues d'ici mai 2008.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3901.

Association des Propriétaires du Québec

Adhérez dès maintenant

Pas encore membre de l'APQ ?

Profitez de tous nos services en vous inscrivant dès maintenant

Ce site utilise des cookies afin de pouvoir vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.