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Le coût de la propriété au Canada continue de grimper malgré un ralentissement du marché de la revente, selon Recherche économique RBC

Le coût de la propriété au Canada continue de grimper malgré un ralentissement du marché de la revente, selon Recherche économique RBC

Selon le dernier rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété publié aujourd'hui par Recherche économique RBC, le coût de la propriété au Canada a augmenté pour une quatrième fois consécutive au deuxième trimestre, malgré le récent ralentissement observé sur le marché de la revente.

« La hausse des taux hypothécaires, combinée à la hausse du prix des propriétés, a fait augmenter les coûts mensuels liés à une hypothèque sur une propriété type, a déclaré Robert Hogue, économiste principal, RBC. Cette augmentation a continué d'alimenter la tendance à la détérioration de l'accessibilité observée depuis le deuxième semestre de l'an dernier ; cependant, les niveaux d'accessibilité au Canada ne sont, en général, pas particulièrement préoccupants. »

La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC établit la proportion du revenu avant impôts qu'un ménage doit consacrer aux coûts de possession d'une propriété. Au cours du deuxième trimestre de 2010, à l'échelle nationale, les indices d'accessibilité se sont accrus de 1,1 à 2,1 points de pourcentage dans les catégories de propriétés suivies par RBC (plus la mesure est élevée, plus être propriétaire coûte cher).

La mesure d'accessibilité à la propriété pour le bungalow détaché étalon a grimpé de 1,9 points de pourcentage pour s'établir à 42,9 % ; celui de la maison en rangée, de 1,1 points pour atteindre 34,1 % ; celui de l'appartement en copropriété a monté de 1,1 point pour atteindre 29,3 %, et celui de la maison de deux étages a enregistré la hausse la plus importante, 2,1 points, pour s'établir à 48,9 %.

Le rapport souligne que la détérioration de l'accessibilité dans la dernière année a annulé près de la moitié des gains considérables enregistrés sur ce plan en 2008 et au début de 2009.

RBC prévoit une amélioration temporaire des niveaux d'accessibilité en raison des récentes baisses des taux hypothécaires, ainsi que des signes de plus en plus évidents d'une stabilisation du prix des propriétés dans de nombreux marchés. Toutefois, on s'attend à ce que le taux à un jour de la Banque du Canada continue à augmenter au cours des 12 à 18 prochains mois et se répercute de façon plus soutenue en une hausse des taux hypothécaires, raffaiblissant de nouveau l'accessibilité.

« Les niveaux d'accessibilité actuels pointent vers des pressions plus grandes que d'habitude sur les acheteurs canadiens ; toutefois, cette situation ne représente pas une menace immédiate pour le marché, a souligné M. Hogue.  Bien que nous prévoyons que la hausse des taux d'intérêt s'accompagnera d'une augmentation des coûts d'emprunts hypothécaires, une stabilisation du prix des propriétés ainsi qu'une croissance du revenu des ménages devraient en partie contrebalancer l'effet négatif de cette hausse des taux. »

Au deuxième trimestre, l'Ontario et la Colombie-Britannique ont enregistré la détérioration la plus notable du niveau d'accessibilité ; cependant, une amélioration dans certaines catégories a été relevée en Alberta (appartements en copropriété) et en Saskatchewan (maisons en rangée). On a observé une légère détérioration dans toutes les autres provinces, à l'exception de la catégorie des maisons de deux étages au Manitoba, pour laquelle la hausse de la mesure RBC a été considérable.

Dans les grandes villes canadiennes, l'indice d'accessibilité de RBC pour un bungalow détaché s'est établi aux niveaux suivants : 74,0 % à Vancouver (hausse de 1,7 points de pourcentage par rapport au dernier trimestre) ; 50,2 % à Toronto (hausse de 2,4 points) ; 43,2 % à Montréal (hausse de 1,8 points) ; 41,2 % à Ottawa (hausse de 3,6 points) ; 39,2 % à Calgary (hausse de 0,9 points) et 34,7 % à Edmonton (hausse de 2,5 points).

La mesure d'accessibilité à la propriété, que RBC calcule depuis 1985, est fondé sur le montant qu'il en coûte pour posséder un bungalow détaché, l'étalon de référence raisonnable pour le marché de l'habitation. D'autres catégories de propriétés sont aussi représentées : la maison de deux étages, la maison en rangée et l'appartement en copropriété. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher d'acquérir et de détenir une propriété. Ainsi, une mesure d'accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d'un ménage type.

Voici quelques faits saillants du rapport pour l'ensemble du Canada :

  • Colombie-Britannique : L'accès à la propriété en Colombie-Britannique s'est de nouveau détérioré au deuxième trimestre malgré un mouvement à la baisse du prix des propriétés et une chute marquée de l'activité du marché depuis le début de 2010. Les mesures d'accessibilité de RBC ont enregistré une croissance de 1,1  à 2,5 points de pourcentage, ce qui représente certaines des hausses les plus fortes parmi les provinces, ainsi que des sommets quasi record pour toutes les catégories de propriétés. Des niveaux d'accessibilité très bas se traduiront probablement par une contraction de la demande au cours des prochains mois.

  • Alberta : Les mesures d'accessibilité ont connu une amélioration en Alberta depuis le début 2008, en raison du contexte peu favorable du marché de l'habitation. Au deuxième trimestre, on y a observé une légère baisse du prix des appartements en copropriété, assortie d'une hausse des prix dans toutes les autres catégories de propriétés. Le rapport de RBC souligne que les mesures d'accessibilité en Alberta se situent à un niveau égal ou inférieur à leur moyenne à long terme, ce qui entraîne un faible risque de baisse pour le marché et augure bien en ce qui a trait à un renforcement de la demande immobilière, une fois que le marché de l'emploi dans la province aura enregistré des gains plus substantiels.

  • Saskatchewan : La montée des taux hypothécaires durant le trimestre a entraîné une détérioration accrue de l'accessibilité pour la plupart des catégories de propriétés dans la province. À l'exception de la catégorie des maisons en rangée, pour laquelle la mesure d'accessibilité est en baisse, les augmentations des mesures ont mené celles-ci au-delà des moyennes à long terme, indiquant que certaines contraintes pourraient faire surface. Selon le rapport de RBC, on peut s'attendre à une forte reprise de l'économie provinciale au cours de la présente année et de la suivante, ce qui devrait contribuer à alléger ces contraintes.

  • Manitoba : Dans un marché favorable aux vendeurs, le prix des propriétés a continué de monter, particulièrement dans la catégorie des maisons de deux étages, ce qui s'est traduit par une détérioration accrue des mesures d'accessibilité à la propriété. Les acheteurs sont soumis à davantage de contraintes en raison du maintien des mesures d'accessibilité près de leurs moyennes à long terme.

  • Ontario : Après avoir atteint de nouveaux sommets l'hiver dernier, le marché ontarien de la revente de propriétés a, depuis, chuté abruptement en raison de divers facteurs, notamment la TVH, des modifications à la réglementation en matière de prêts hypothécaires, ainsi que le nombre d'accédants à la propriété ayant fait des achats anticipés pour se prévaloir de taux d'intérêt exceptionnellement bas. La détérioration des mesures d'accessibilité à la propriété en Ontario continue d'annuler l'effet positif des améliorations enregistrées à la fin 2008 et au début 2009. En effet, les mesures ont connu une quatrième hausse consécutive au deuxième trimestre, et ces hausses comptent parmi les plus importantes dans l'ensemble des provinces.

  • Québec : Les sommets record atteints par le marché de l'habitation au Québec n'ont pu se maintenir au deuxième trimestre. Le marché de la revente a ralenti à un rythme comparable aux niveaux observés en 2006 et 2007, considérés comme plutôt élevés à l'époque. L'accessibilité a subi les effets négatifs de la hausse du prix des propriétés ; de plus, les mesures d'accessibilité à la propriété de RBC se situent actuellement très près des sommets atteints avant la période de ralentissement économique et dépassent désormais leur moyenne à long terme. Toute hausse supplémentaire des coûts d'accession à la propriété pourrait se répercuter plus nettement sur la demande immobilière dans la province.

  • Provinces de l'Atlantique : Le marché de l'habitation de la côte Est n'a pas échappé au considérable ralentissement de l'activité qui a balayé l'ensemble du pays depuis le printemps dernier. En effet, le marché de la revente dans la région est revenu aux creux observés à la fin 2008 et au début 2009. Une baisse de la demande a allégé la tension sur le marché, a ralenti la hausse du prix des propriétés et s'est traduite par une amélioration des mesures d'accessibilité, qui se situent encore très près de leur moyenne à long terme. Dans l'ensemble, l'accessibilité à la propriété dans les provinces de l'Atlantique continue de figurer parmi les plus attrayantes au pays, ce qui pourrait suggérer que la pression exercée par les coûts d'accession à la propriété dans la région est actuellement plutôt faible.

Association des Propriétaires du Québec

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