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La communication interculturelle avec ses locataires

La communication interculturelle avec ses locataires

Pour plusieurs, la communication interculturelle peut paraitre très complexe aux premiers abords. Cependant, il faut vous rassurer, car ce n’est pas si compliqué que cela. Avec un peu de bonne volonté et quelques petits principes de base à respecter, n’importe qui peut y arriver!

La première chose à accepter et à comprendre, c’est que tous les individus sur cette planète, même vous et moi, nous sommes tous porteurs de cultures et nous sommes tous uniques. C'est-à-dire que de par le milieu où nous avons grandi, nos appartenances à différents groupes, notre éducation, nos expériences ainsi que la multitude d’influences qui nous ont forgées, notre identité s’est construite et elle évolue sans cesse, même encore aujourd’hui.

On associe bien souvent la différence culturelle à la différence de pays d’origine, d’ethnie ou de religion, mais en réalité, elle peut aussi faire référence aux différences en lien avec le milieu social, l’âge, la région, une micro culture. Lorsqu’il est question de culture, l’analogie de l’iceberg est souvent utilisée. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler?

L’iceberg, bien qu’il paraisse énorme vu au dessus de l’eau est en fait beaucoup plus gros, car une immense partie se trouve sous l’eau. Au niveau de la culture, c’est la même chose. Nous croyons voir l’iceberg au complet, mais en fait, le plus important est la partie qui est cachée sous l’eau. Ce que nous voyons : les gestes, les actions, le mode de vie, le non-verbal, certaines coutumes, les lois, les institutions, la langue parlée, la façon de se vêtir, etc. Ce que nous ne voyons pas : l’histoire (de la personne, de sa famille, de son ethnie, de son pays, etc.), les valeurs, les croyances, la façon de penser, les normes, la partie émotive liée à l’appartenance, etc.

Il est important de s’arrêter un moment et de réfléchir à qui nous sommes en tant que personne parce que cela va beaucoup influencer la façon d’interagir avec les autres. Il s’agit de la première étape de la communication interculturelle.

Nous savons tous que la communication implique un émetteur, un récepteur et un message à transmettre. Il arrive souvent que le message ne soit pas reçu exactement comme l’émetteur voudrait parce qu’il existe des filtres : jugements de valeur, malentendus ou incompréhensions. Ces filtres deviennent souvent plus nombreux quand nous connaissons peu l’autre et qu’il vient d’un milieu très différent. Heureusement, il existe quelques petits trucs que l’on peut mettre en application pour favoriser la communication avec tout le monde et particulièrement avec les nouveaux arrivants.

1° Prendre quelques instants pour réfléchir à qui je suis, d’où je viens, pourquoi je pense comme je pense, pourquoi j’ai telle ou telle valeur, quelles sont mes réactions typiques et pourquoi? Porter attention aux jugements que l’on peut avoir tendance à porter rapidement face à certains comportements ou personnes en généralisant.

2° Si le français n’est pas la langue maternelle de la personne, parler un peu plus lentement en utilisant des mots simples et en évitant d’utiliser des expressions purement québécoises. Par exemple, éviter des expressions telles asteure, pantoute, chu (pour je suis), char, etc.

3° Utiliser des exemples concrets sans trop d’explications abstraites.

4° Écouter attentivement et valider l’information en cas de doute. Poser des questions peut clarifier certaines incompréhensions. Il est même possible de demander à l’autre de nous dire dans ses mots ce qu’il a compris pour s’assurer que c’est ce qu’on voulait dire.

5° Sans nécessairement changer sa façon d’aborder les gens, savoir que certaines cultures privilégient une communication indirecte et qu’ils n’ont pas tous l’habitude qu’on aille droit au but. C’est aussi possible d’un côté comme d’un autre que l’intonation de la voix ou le non-verbal ait un impact positif ou négatif sur la personne.

6° Essayer de comprendre les gestes et les réactions de l’autre (le pourquoi, son point de vue) en tentant de se mettre dans sa peau. Poser des questions au besoin.

7° Maintenir une attitude d’ouverture à la différence, accepter que chaque personne est unique et éviter d’accorder à sa propre culture un statut de supériorité et de hiérarchiser les cultures.

8° Miser sur les points communs entre vous! Il en existe beaucoup plus que vous ne pourriez le croire. Cela renforcera les liens de façon positive et facilitera les échanges. Par exemple: Avez-vous tous les deux des enfants? Aimez-vous voyager? Connaissez-vous le pays de l'autre? Pratiquez-vous un sport ou une activité de loisir en commun tel le soccer, la lecture, le plein air, la musique, etc.

De façon générale, il est tout à fait correct d’exprimer le fait qu’on ne connait pas bien la culture de l’autre. Apprendre à saluer dans la langue de l’autre fait habituellement très plaisir à entendre, d’un côté comme de l’autre.

Association des Propriétaires du Québec

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