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La valeur des permis de bâtir à son plus bas niveau depuis un an

La valeur des permis de bâtir à son plus bas niveau depuis un an

Le rythme record des intentions de construction au Canada s'est brusquement interrompu en février puisque la valeur des permis de bâtir a plongé à son plus bas niveau depuis un an.

 

 

 

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Les municipalités ont délivré pour 4,9 milliards de dollars de permis de bâtir en février, en baisse de 22,4 % comparativement au deuxième total en importance atteint en janvier. Le niveau a été de 12,0 % en deçà de la moyenne mensuelle de l'an dernier et à son plus bas depuis février 2006.

Le repli noté en février, le plus rapide en 13 mois, s'est produit en raison de la baisse généralisée dans les secteurs résidentiel et non résidentiel. Les intentions ont diminué dans toutes les provinces sauf au Manitoba; six provinces ont subi une baisse de 10 % et plus.

Avant février, les intentions étaient fortes au cours des derniers mois, en raison surtout de l'explosion de la demande d'espaces résidentiels et non résidentiels dans l'Ouest du Canada.


Note aux lecteurs

Sauf avis contraire, les données du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison par l'élimination de l'effet des variations saisonnières.

L'Enquête sur les permis de bâtir vise 2 380 municipalités représentant 95 % de la population. Ses résultats servent d'indicateur avancé de l'activité dans le domaine de la construction. Les collectivités représentant les autres 5 % de la population sont très petites, et leurs activités de construction n'ont qu'une faible incidence sur le total.

La valeur des intentions de construction présentées ici ne comprend pas les travaux d'ingénierie (par exemple, les aqueducs, les égouts et les ouvrages de drainage) ni ceux associés au terrain.

Dans le cadre du présent communiqué, la région métropolitaine de recensement d'Ottawa–Gatineau est divisée en deux régions, soit Ottawa–Gatineau (partie Québec) et Ottawa–Gatineau (partie Ontario).


Dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis a chuté de 28,7 % pour s'établir à 1,9 milliard de dollars après une progression de 19,9 % en janvier, qui a fait monter en flèche à un niveau record les intentions de construction non résidentielle. Le niveau inscrit en février a été le plus faible depuis avril 2006 et de 10,6 % en deçà de la moyenne de 2006. Le secteur industriel a affiché la diminution la plus marquée.

Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis de bâtir a diminué de 17,8 % pour s'établir à 3,0 milliards de dollars, soit la plus faible valeur observée depuis mars 2005.

Secteur de l'habitation : forte baisse des logements multifamiliaux

Les intentions dans le secteur de l'habitation ont ralenti en février étant donné la forte baisse des permis pour les logements multifamiliaux.

La valeur de ces permis a plongé de 34,4 % pour s'établir à 824 millions de dollars. Il s'agit de la plus faible valeur en 13 mois et du deuxième plus bas niveau enregistré depuis décembre 2004. Les municipalités ont approuvé la construction de seulement 7 120 logements multifamiliaux, en baisse de 27,4 %, soit le niveau le plus faible en un peu plus d'un an.

La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a reculé de 9,0 % pour s'établir à 2,2 milliards de dollars, après avoir atteint un niveau record en janvier. Il s'agit du niveau le plus bas enregistré en huit mois.

Les municipalités ont approuvé la construction de 9 160 logements unifamiliaux, en baisse de 7,3 % comparativement à janvier et de 7,7 % comparativement à la moyenne de 2006.

La tendance du nombre de logements approuvés dans le secteur résidentiel est légèrement à la baisse depuis août 2006. Antérieurement, la croissance avait été presque ininterrompue depuis le début de 2005.

Toutefois, il y a plusieurs facteurs qui pourraient tout de même soutenir la demande de logements, notamment la forte croissance de l'emploi, l'augmentation du revenu disponible, la confiance élevée des consommateurs, l'immigration et la migration interprovinciale, les taux hypothécaires favorables et le faible taux d'inoccupation des appartements dans les divers centres.

Par ailleurs, le prix des nouvelles maisons continue d'augmenter fortement dans l'Ouest du Canada, et les stocks de maisons neuves invendues sont à la hausse depuis août 2006.

À l'échelon provincial, c'est l'Ontario qui a subi la plus forte perte (en dollars) de la valeur totale des permis de construction résidentielle, puisque cette province a enregistré la plus faible valeur depuis décembre 2001, soit 1,0 milliard de dollars.

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Il y a eu aussi de fortes baisses en Colombie-Britannique, en Alberta et au Québec. Tout comme en Ontario, la situation s'explique par la diminution des logements unifamiliaux et des logements multifamiliaux.

La valeur des permis de construction résidentielle n'a augmenté que dans trois provinces, et ce, de façon très modeste en général. Toutefois, à Terre-Neuve-et-Labrador, la valeur des permis de construction résidentielle a fait un bond de 36,7 % et a atteint 35 millions de dollars.

Construction non résidentielle : La baisse généralisée interrompt un semestre de forte croissance

La chute des intentions de construction non résidentielle en février est survenue après plusieurs mois remarquables dans la deuxième partie de 2006 et en janvier cette année.

Les intentions de construction non résidentielle ont fléchi dans toutes les provinces, sauf au Manitoba. La diminution a été de 10 % et plus dans la plupart des cas. La plus forte baisse (en dollars) de loin s'est produite en Ontario (-43,9 %, soit 770 millions de dollars), province qui avait atteint un sommet en janvier en enregistrant une progression de 79,0 %.

La plus forte baisse s'est produite dans le secteur industriel, où la valeur des permis a plongé de 53,3 % pour s'établir à 308 millions de dollars en février, soit le niveau le plus bas depuis avril 2006, après une progression de 48,2 % en janvier. Le niveau atteint en février a été de 18,4 % en deçà de la moyenne mensuelle de l'an dernier.

La tendance des intentions de construction industrielle a été à la hausse tout au long de l'année dernière, mais, au cours des trois derniers mois, elle est restée relativement stable.

Le repli dans le secteur industriel s'explique en grande partie par la baisse des intentions de construction d'usines en Ontario.

Dans la composante commerciale, la valeur des permis a chuté de 20,2 % pour s'établir à 1,1 milliard de dollars. Il s'agit du niveau le plus bas enregistré depuis février 2006 et de la troisième baisse depuis quatre mois. La valeur affichée en février a été de 11,0 % en deçà de la moyenne mensuelle de l'an dernier. Le recul dans cette composante s'explique principalement par la diminution des intentions de construction d'immeubles à bureaux.

Le recul des permis de construction commerciale s'est produit dans huit provinces, et les plus fortes baisses (en dollars) ont eu lieu en Alberta, au Québec et en Ontario. En Alberta, la valeur des permis de construction commerciale, soit 187 millions de dollars, a été la plus faible depuis septembre 2005.

En revanche, la Colombie-Britannique et le Manitoba ont enregistré une progression mensuelle des permis de construction commerciale, en raison principalement des projets d'immeubles du commerce et des services dans les deux provinces.

Dans le secteur institutionnel, la valeur des permis a reculé de 20,7 % pour s'établir à 498 millions de dollars, après une progression de 71,5 % en janvier. Il s'agit d'un niveau inférieur de 4,3 % à la moyenne mensuelle de 2006, qui a été une année remarquable pour les projets de construction institutionnelle.

Les principaux facteurs qui expliquent la diminution dans la composante institutionnelle ont été la forte baisse dans la catégorie des établissements médicaux en Ontario et au Québec et dans les intentions pour les écoles en Colombie-Britannique. Ils n'ont été que partiellement contrebalancés par une forte progression en Alberta, où la valeur des permis pour les écoles et les établissements médicaux a fortement augmenté.

Malgré ce qui s'est produit en février, plusieurs facteurs pourraient avoir un effet favorable sur les intentions de construction non résidentielle. Mentionnons notamment la forte croissance récente des bénéfices d'exploitation des entreprises, la diminution du taux d'inoccupation dans les immeubles à bureaux, les intentions des entreprises et des administrations publiques d'augmenter leurs dépenses en construction non résidentielle en 2007, selon la plus récente Enquête sur les investissements privés et publics, et les taux d'intérêt encore avantageux.

Régions métropolitaines : recul marqué à Toronto et à Vancouver

La valeur des permis dans les 34 régions métropolitaines de recensement a représenté 70 % de la valeur totale des permis en février.

Parmi ces 34 régions, 20 ont enregistré une baisse de la valeur de leurs permis de construction comparativement à janvier. En dollars, les plus fortes pertes ont été subies à Toronto et à Vancouver.

À Vancouver, la baisse s'est manifestée dans les secteurs résidentiel et non résidentiel. À Toronto, elle est attribuable à la baisse marquée de la demande de nouveaux logements.

En revanche, la plus forte progression (en dollars) s'est produite à Winnipeg, qui a connu des augmentations dans les deux secteurs.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 026-0001 à 026-0008, 026-0010 et 026-0015.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2802.

Le numéro de février 2007 de la publication Permis de bâtir (64-001-XWF, gratuite) paraîtra bientôt.

Le communiqué sur les permis de bâtir de mars sera diffusé le 7 mai.

Association des Propriétaires du Québec

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