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L'ACI révise à la baisse ses prévisions pour le marché de la revente

L'ACI révise à la baisse ses prévisions pour le marché de la revente

L'Association canadienne de l'immeuble (ACI) a révisé ses prévisions des ventes résidentielles qui seront réalisées par l'entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes en 2017 et 2018.

Les tendances du marché du logement au Canada, qui continuent d'afficher des divergences considérables d'une région à l'autre, suivent quatre grands thèmes : la Colombie-Britannique, le Grand Golden Horseshoe, les provinces qui dépendent du pétrole et des ressources naturelles, et le reste du pays.

En Ontario, les changements aux politiques sur le logement annoncés en avril en vue de refroidir les marchés immobiliers du Grand Golden Horseshoe semblent avoir ébranlé la confiance de plus d'acheteurs que prévu. L'activité semble vouloir commencer à se stabiliser dans les marchés de la région; elle affiche toutefois une forte baisse depuis mars en raison d'un changement rapide de l'équilibre du marché immobilier et d'un sentiment de prudence accru chez les acheteurs. Comme la région abrite un quart de la population canadienne, les variations qui y sont enregistrées sur le plan des ventes influent de façon importante sur les résultats affichés par la province et l'ensemble du pays.

La révision à la baisse des prévisions des ventes à l'échelle nationale découle principalement de la chute des ventes de maisons en Ontario, qui ne devraient se rétablir que partiellement vers la fin de l'année. Comme les prix des maisons dans le Grand Golden Horseshoe dépassent largement ceux d'à peu près tout le reste du pays, la baisse des ventes en Ontario est aussi à l'origine d'une bonne partie de la révision à la baisse des prévisions en ce qui concerne le prix moyen à l'échelle nationale.

En Colombie-Britannique, l'activité semble se stabiliser entre les sommets du début de 2016 et les creux de la fin de 2016 et du début de 2017. Entre-temps, les ventes demeurent à des niveaux inférieurs et l'offre reste élevée dans les provinces riches en ressources naturelles que sont l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. Cela s'est traduit par un affaissement des tendances des prix dans les deux provinces de l'Ouest canadien et par des baisses encore plus marquées à Terre-Neuve-et-Labrador.

Ailleurs, les marchés du logement des régions telles que le Manitoba, le nord et l'est de l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard ont connu, à des degrés divers, une année remarquable en 2016, la hausse des ventes contribuant à faire diminuer l'offre élevée. Les inventaires ont continué de chuter dans ces régions cette année.

Le resserrement des règlements hypothécaires, la hausse des primes d'assurance prêt hypothécaire, les changements apportés aux politiques du logement en Ontario et la hausse des taux d'intérêt sont autant de facteurs qui continueront de freiner l'activité du marché immobilier d'ici la fin de l'année et jusqu'en 2018. De nouvelles hausses des taux d'intérêt et d'autres resserrements des règlements hypothécaires représentent des risques de prévisions à la baisse, alors que l'amélioration des facteurs économiques fondamentaux au Canada représente, quant à elle, des risques de prévisions à la hausse.

En 2017, on prévoit que les ventes à l'échelle nationale chuteront de 5,3 % pour passer à 506 900 logements, ce qui représente une baisse de plus de 20 000 transactions par rapport aux prévisions publiées par l'ACI en juin. Cette baisse est attribuable presque entièrement à la révision à la baisse des prévisions de vente pour l'Ontario. On prévoit maintenant que les ventes pour la Colombie-Britannique et l'Ontario chuteront d'environ 10 % en 2017 par rapport aux niveaux records enregistrés en 2016.

Terre-Neuve-et-Labrador devrait aussi voir une diminution importante des ventes en 2017 (-8,1 %), continuant une tendance au ralentissement qui remonte à près d'une décennie. On s'attend à des baisses moindres en Saskatchewan (-4 %).

On prévoit toujours une hausse record des ventes pour l'Alberta en 2017 (+7,4 %), mais elles demeureront toujours en dessous de la moyenne notée au cours des dix dernières années.

On s'attend aussi à une hausse des ventes au Québec (+5,4 %) et au Nouveau-Brunswick (+5,7 %). Les ventes devraient augmenter légèrement au Manitoba et en Nouvelle-Écosse, et demeurer relativement stables à l'Île-du-Prince-Édouard.

Le Manitoba et le Québec sont les deux seules provinces où l'on s'attend à de nouveaux records de ventes annuelles pour 2017, alors que les ventes du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard semblent se diriger vers des niveaux presque records.

Le prix moyen à l'échelle nationale devrait augmenter de 3,4 % pour atteindre 506 700 $ en 2017. Cela représente une révision à la baisse par rapport aux dernières prévisions, principalement en réaction à la baisse des ventes de maisons à prix élevé dans le Grand Golden Horseshoe.

Alors que l'on prévoit toujours un gain important d'une année à l'autre pour l'Ontario en 2017 (+8,7 %), il s'agit tout de même d'une forte révision à la baisse par rapport à la hausse prévue antérieurement.

L'Île-du-Prince-Édouard devrait afficher une hausse similaire du prix moyen des maisons en 2017 (+7,4 %), suivie du Québec (+4,5 %), du Nouveau-Brunswick (+4,4 %), de la Nouvelle-Écosse (+3,5 %), du Manitoba (+2,8 %), de la Colombie-Britannique (+2,2 %) et de l'Alberta (+1,2 %).

Terre-Neuve-et-Labrador (-4,3 %) et la Saskatchewan (-1,6 %) sont les seules provinces où l'on prévoit une baisse du prix moyen en 2017, ce qui correspond à l'offre élevée par rapport à la demande dans ces deux provinces.

En 2018, on prévoit que les ventes à l'échelle nationale s'élèvent à 495 100 logements, ce qui représente un recul de 2,3 % comparativement aux prévisions de 2017. Comme c'est le cas cette année, la majeure partie du recul annuel prévu pour l'an prochain est le reflet d'une baisse des ventes attendue en Ontario. On s'attend à ce que l'activité reste bien en deçà des niveaux records enregistrés au début de 2017.

Le prix moyen à l'échelle nationale devrait baisser de 0,6 % pour atteindre 503 500 $ en 2018. Cette baisse est attribuable en grande partie au nombre record de ventes de maisons à prix élevé à Toronto et dans les environs au début de 2017, situation qui ne devrait pas se reproduire en 2018.

De nouvelles hausses prévues des taux d'intérêt freineront les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto. C'est pourquoi on prévoit que le prix moyen en Colombie-Britannique se maintiendra en 2018 et qu'il affichera un recul de 1,1 % en Ontario.

Dans un prolongement des tendances pour 2017, on prévoit que les prix moyens pour 2018 afficheront une hausse supérieure au taux d'inflation au Québec et au Nouveau-Brunswick, chuteront davantage en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador, et resteront sensiblement les mêmes ou connaîtront une hausse modeste l'an prochain dans toutes les autres provinces.

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