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Le marché résidentiel canadien baisse légèrement en décembre

Le marché résidentiel canadien baisse légèrement en décembre

Selon les statistiques publiées aujourd'hui par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont affiché une baisse de novembre à décembre 2019.

Faits saillants

  • En décembre, les ventes résidentielles nationales ont affiché un recul de 0,9 % d'un mois à l'autre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 22,7 % d'une année à l'autre.
  • Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a baissé de 1,8 % de plus d'un mois à l'autre.
  • L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est en hausse de 0,8 % d'un mois à l'autre et de 3,4 % d'une année à l'autre.
  • Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a grimpé de 9,6 % d'une année à l'autre.

Les ventes résidentielles enregistrées par les systèmes MLS® ont légèrement fléchi de 0,9 % en décembre 2019, ce qui met fin aux gains mensuels consécutifs enregistrés depuis mars 2019. Les ventes résidentielles sont d'environ 18 % supérieures au plus bas résultat enregistré en six ans, atteint en février 2019, mais terminent l'année à 7 % de moins que les sommets enregistrés en 2016 et 2017.

Le nombre de marchés de l'habitation locaux qui ont affiché des hausses des ventes était presque identique à celui des marchés qui ont enregistré des baisses. Les ventes plus élevées dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique, à Calgary et à Montréal ont compensé la diminution des ventes dans le Grand Toronto et à Ottawa.

Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 22,7 % comparativement à décembre 2018, un mois relativement tranquille. Les transactions résidentielles ont dépassé les niveaux enregistrés l'année précédente dans presque l'ensemble du pays, y compris sur tous les plus importants marchés urbains du Canada.

« La croissance des prix des propriétés se fait sentir sur les marchés où il y a une pénurie de l'offre, alors que la simulation de crise pour les prêts hypothécaires continue d'écarter des acheteurs potentiels là où l'offre est élevée », déclare Jason Stephen, président de l'ACI. « L'immobilier est tout à fait local. Un courtier ou agent immobilier membre de l'ACI est le mieux placé pour connaître le marché et demeure votre meilleure source d'information et votre meilleur guide au moment de négocier l'achat ou la vente d'une propriété », précise-t-il.

« La tendance de la hausse des prix des propriétés de l'an dernier tire à sa fin », précise Gregory Klump, économiste en chef de l'ACI. « Si le passé récent est un prélude, les tendances des prix en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto, à Ottawa et à Montréal devraient contribuer à la hausse des résultats nationaux cette année, malgré le maintien de prix faibles sur l'ensemble des marchés dans la région des Prairies. »

Le nombre de nouvelles inscriptions a reculé de 1,8 % de plus en décembre et s'est établi près de son niveau le plus bas en dix ans. Cette baisse est principalement attribuable à un nombre moins élevé de nouvelles inscriptions dans le Grand Toronto et à Ottawa, les mêmes deux marchés qui contribuent principalement au déclin des ventes. Les inscriptions ont maintenant atteint un creux sans précédent en douze ans. Le nombre de marchés touchés par une pénurie d'inscriptions augmente et, si cette tendance se maintient, l'insuffisance d'inscriptions aura vraisemblablement des répercussions sur les ventes.

Les nouvelles inscriptions ayant affiché une baisse supérieure à celle des ventes, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s'est resserré davantage à 66,9 % en décembre 2019 - le taux le plus élevé depuis le printemps 2004. La moyenne à long terme de cette mesure de l'équilibre du marché se situe à 53,7 %. Sauf changements imprévus aux tendances récentes en matière d'équilibre entre l'offre et la demande, on peut s'attendre à une accélération de la hausse des prix en 2020.

Le degré auquel l'équilibre du marché actuel est au-dessus ou en dessous de sa moyenne à long terme et la durée de ces périodes constituent le meilleur moyen d'évaluer si les conditions locales favorisent l'acheteur ou le propriétaire-vendeur. Les mesures de l'équilibre du marché qui se situent à l'intérieur d'un écart type de la moyenne à long terme indiquent généralement un équilibre des conditions du marché.

La comparaison entre le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et sa moyenne à long terme révèle qu'un peu plus de la moitié de l'ensemble des marchés locaux était en équilibre en décembre 2019. Le Grand Vancouver fait toujours partie de ces marchés, mais le Grand Toronto n'y figure plus, car l'équilibre du marché y favorise les propriétaires-vendeurs lors des négociations des ventes. En revanche, une offre excédentaire de propriétés comparativement à la demande dans la plupart des régions de l'Alberta et de la Saskatchewan signifie que les négociations de vente continuent de favoriser les acheteurs. Parallèlement, une pénurie continue de propriétés à vendre en Ontario, au Québec et dans les provinces des Maritimes favorise toujours les propriétaires-vendeurs.

Par ailleurs, le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés offertes au taux de vente actuel.

On comptait 4,2 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin décembre 2019, soit le niveau le plus bas depuis l'été 2007. Cette mesure de l'équilibre du marché accuse un recul de plus en plus important en dessous de sa moyenne à long terme de 5,3 mois. Bien que le marché soit toujours en équilibre, la mesure actuelle suggère que les négociations de vente sont de plus en plus en faveur des propriétaires-vendeurs.

Les mesures nationales de l'équilibre du marché continuent de masquer d'importantes variations croissantes à l'échelle régionale. Le nombre de mois d'inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans les provinces des Prairies, ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, ce qui donne amplement de choix aux acheteurs dans ces régions. En revanche, la mesure demeure bien en deçà des moyennes à long terme en Ontario, au Québec et dans les Maritimes, ce qui entraîne une forte concurrence parmi les acheteurs et crée un contexte favorable à la hausse des prix. La mesure est toujours bien équilibrée en Colombie-Britannique, mais elle favorise de plus en plus les propriétaires-vendeurs.

L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 0,8 %. Il s'agit du septième gain mensuel consécutif de l'Indice. Il se chiffre à 4,7 % de plus que le niveau le plus bas atteint en mai l'an dernier, surpassant tous les records antérieurs des cinq derniers mois.

En décembre, les résultats de l'IPP MLS® étaient en hausse par rapport au mois précédent, et ce, sur 14 des 18 marchés mesurés par l'Indice.

Suivant un déclin prolongé, la tendance des prix des propriétés s'est généralement stabilisée dans les Prairies au cours des derniers mois, mais elle est clairement en hausse en Colombie-Britannique et dans le Grand Golden Horseshoe en Ontario. Plus à l'est, Ottawa et Montréal, qui connaissent une hausse des prix depuis un certain temps, ont affiché une hausse plus marquée à la fin de 2019.

Bien qu'une comparaison des prix des propriétés à ceux de l'année dernière révèle d'importantes variations à l'échelle du pays, une distinction régionale semble se dessiner à l'est et à l'ouest. En effet, des déclins sont observés dans le Lower Mainland et dans les principaux marchés de l'habitation des Prairies et des gains sont enregistrés dans le centre et dans l'est du Canada.

En décembre 2019, l'IPP MLS® global et composé réel (non désaisonnalisé) a connu une hausse d'une année à l'autre de 3,4 %. Il s'agit de la plus importante hausse d'une année à l'autre depuis mars 2018.

Les prix des propriétés dans le Grand Vancouver (-3,1 %) et la vallée du Fraser (-2 %) demeurent en deçà de ceux de l'année précédente, cependant les baisses sont moins marquées. Ailleurs en Colombie-Britannique, les prix des propriétés ont enregistré des hausses d'une année à l'autre dans la vallée de l'Okanagan (+4,2 %), à Victoria (+2,3 %) et ailleurs sur l'île de Vancouver (+4,2 %).

Calgary, Edmonton et Saskatoon ont enregistré des baisses d'une année à l'autre d'environ -1 % à -2 %, tandis qu'à Regina, l'écart s'est creusé pour s'établir à -4,6 %.

En Ontario, la croissance des prix des propriétés d'une année à l'autre s'est accélérée de nouveau et est nettement supérieure à l'inflation globale des prix à la consommation dans la majeure partie du Grand Golden Horseshoe. Parallèlement, la croissance des prix s'est poursuivie sans interruption au cours des dernières années à Ottawa, à Montréal et à Moncton.

Toutes les catégories de propriétés de référence suivies par l'Indice ont affiché une hausse d'une année à l'autre. Les prix des maisons unifamiliales à un étage ont affiché les plus importantes augmentations d'une année à l'autre (+3,6 %), suivies de près des appartements (+3,4 %) et des maisons unifamiliales à deux étages (+3,3 %). Les prix des maisons en rangée ont connu une hausse plus modeste (+2,7 %) comparativement à décembre 2018.

L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en décembre 2019 se situait à environ 517 000 $, soit une hausse de 9,6 % comparativement au même mois l'année dernière.

Le prix moyen national est fortement marqué par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de près de 117 000 $ pour s'établir à environ 400 000 $ et réduit la hausse d'une année à l'autre à 6,7 %.

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