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Les nouveaux immigrants font grimper la demande de logements

Les nouveaux immigrants font grimper la demande de logements

En matière de propriété, l'écart entre les nouveaux immigrants et les personnes nées au Canada est de plus en plus réduit selon le dernier rapport Perspectives du secteur immobilier publié par Etudes économiques Scotia. Les données de recensement les plus récentes indiquent qu'en 2006, près de 72 % des immigrants vivaient dans une habitation appartenant à un membre du foyer, en hausse par rapport au chiffre de 68 % enregistré en 2001. En comparaison, pour la population née au Canada la progression est plus modeste, de 73 % à 75 %, soit deux points de pourcentage pour la même période.

"L'accession à la propriété a tendance à augmenter lorsqu'on vit depuis plus longtemps au Canada, la plupart des nouveaux arrivants s'installant d'abord dans des logements en location", a expliqué Adrienne Warren, économiste principale, Etudes économiques Scotia. "Avec le temps, les familles immigrantes finissent par se décider à acheter une habitation selon des pourcentages similaires à la population née au Canada. Toutefois, entre 2001 et 2006, le pourcentage de propriétaires a grimpé pour tous les groupes d'immigrants, quel que soit le nombre d'années écoulées depuis leur arrivée au pays. La hausse la plus forte a été constatée parmi ceux qui vivent au Canada depuis moins de 10 ans.

A mesure que les immigrants arrivés récemment au Canada passeront du statut de locataire à celui de propriétaire, ils feront grimper davantage la demande de logements", déclare Mme Warren.

Selon le rapport, la transition plus rapide au statut de propriétaire a été en partie favorisée par de solides marchés de l'emploi. Le taux d'emploi pour les nouveaux immigrants en âge de travailler a bondi de 3 points et demi de pourcentage entre 2001 et 2006 (à 67 %). Il s'agit d'une progression plus rapide que le gain d'un point et demi de pourcentage enregistré pour les personnes nées au Canada (à 82,4 %). Le taux d'emploi pour tous les immigrants a également augmenté pendant cette période, mais plus modestement, d'un point de pourcentage (à 77,5 %).

"Le meilleur rendement du marché de l'emploi pour les nouveaux immigrants peut s'expliquer par une combinaison favorable de compétences, beaucoup étant employés dans des secteurs en forte croissance tels que l'ingénierie, la construction et les métiers spécialisés. Il peut aussi s'expliquer par une plus grande mobilité géographique en réponse aux exigences régionales changeantes du marché de l'emploi", a indiqué Mme Warren.

Le rapport mentionne également que, sur le nombre d'immigrants arrivés au Canada entre 2001 et 2006, soit plus d'un million, 69 % se sont établis dans les trois plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) - Toronto, Montréal et Vancouver - et dans les municipalités avoisinantes. En même temps, une proportion croissante (28 %) d'immigrants s'est installée dans des RMR plus petites, surtout à Calgary, Ottawa-Gatineau, Edmonton, Winnipeg, Hamilton et Kitchener. Moins de trois pour cent ont choisi de vivre dans une région rurale.

"Compte tenu du vieillissement et du taux de fertilité relativement bas de la population canadienne, la formation de ménages et les besoins en logement à plus long terme seront déterminés en grande partie par l'immigration," a conclu Mme Warren. "En utilisant les hypothèses courantes à propos des taux d'immigration, de fertilité et de mortalité, la croissance démographique canadienne pourrait provenir aux trois quarts de l'immigration d'ici une décennie, en hausse par rapport aux 60-65 % actuels, et presque à 100 % en 2030. La majeure partie de cette croissance aura lieu dans les zones urbaines du pays."

Etudes économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.

Association des Propriétaires du Québec

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