Aller au contenu principal

L'Institut économique de Montréal croit qu'on devrait éliminer les HLM et le contrôle des loyers

L'Institut économique de Montréal croit qu'on devrait éliminer les HLM et le contrôle des loyers

Si ce n'était que de l'Institut économique de Montréal (l'IEDM), les HLM qui exigent des coûts très élevés de la part de la Ville de Montréal et du gouvernement du Québec, devraient tout simplement disparaître. Et ce n'est pas tout, même le contrôle des loyers devrait être aboli au Québec. L'argent économisé pourrait facilement être redistribué sous forme de bons de logement aux locataires actuels des habitations à loyers modiques (HLM).

Une opinion qui a été émise par Mathieu Laberge, économiste à l'IEDM, sous le titre « Revaloriser le parc immobilier résidentiel montréalais. »

Selon le chercheur, la Ville de Montréal devrait changer la vocation de l'Office municipal d'habitation de Montréal (OMHM) et liquider les actifs immobiliers. Il signale, qu'en 2006, 23 151 ménages étaient en attente pour habiter dans un HLM à Montréal, soit un nombre plus élevé que les 20 391 qui habitent déjà dans ce genre d'habitation (selon le rapport annuel de 2006 de l'OMHM).

Selon lui, les locataires à faible revenu pourraient se prévaloir de bons de logement, qui auraient une valeur fixe, un peu comme un chèque. Les ménages bénéficiaires pourraient compléter ces sommes à même leurs fonds propres. Et la Ville de Montréal pourrait vendre ses édifices au privé.

Si le coût total du programme HLM à Montréal qui est d'environ 106 609 036 $ était distribué à l'ensemble des 43 542 ménages qui sont admissibles à un logement à loyer modique, cela représenterait une aide directe de 2 450 $ par année ou de 200 $ par mois en moyenne par ménage.

« Non seulement ce montant n'est pas négligeable, mais il serait distribué à deux fois plus de ménages que ceux qui bénéficient actuellement du programme de HLM. Bref, convertir les HLM pour redistribuer les bons de logement permettrait d'aider mieux un plus grand nombre de personnes », précise davantage Mathieu Laberge.

L'économiste de l'IEDM propose une autre mesure, complémentaire à la distribution de bons de logement, qui serait susceptible de rehausser la qualité générale du parc locatif montréalais. Ce serait d'éliminer le contrôle des loyers par la Régie du logement du Québec. « Le contrôle des loyers contribue à dévaloriser la construction de logements locatifs comparativement aux autres types de logement puisqu'il ne permet pas aux parties de fixer librement le prix. »

En conclusion : « Réduire le contrôle sur le prix des logements donnerait ainsi l'incitation aux propriétaires de mieux entretenir leur logement et encouragerait la construction de nouveaux immeubles locatifs. Ainsi, s'il est possible que la vente des anciens HLM puisse mener à une réduction de l'offre globale de logements abordables à court terme, l'élimination du contrôle des loyers viendrait stimuler la construction de nouveaux logements locatifs et réduirait l'impact initial de l'abolition des HLM. Cela bénéficierait sans doute aux méages défavorisés en leur offrant non seulement des logements mieux entretenus, mais en faisant correspondre l'offre de logements locatifs à la demande réelle, et non à une demande artificielle influencée par des prix contrôlés. »

Association des Propriétaires du Québec

Adhérez dès maintenant

Pas encore membre de l'APQ ?

Profitez de tous nos services en vous inscrivant dès maintenant

Ce site utilise des cookies afin de pouvoir vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.