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Le marché immobilier canadien ralentit tandis que la plupart des marchés mondiaux connaissent des difficultés

Le marché immobilier canadien ralentit tandis que la plupart des marchés mondiaux connaissent des difficultés

Le nouveau ralentissement de l'activité économique mondiale intensifie la pression à la baisse exercée sur les marchés immobiliers résidentiels déjà faibles dans la plupart des pays développés, indique le dernier rapport Tendances immobilières mondiales publié par Études économiques Scotia.

« Dans la majorité des principaux marchés que nous surveillons en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, les prix réels des logements ont reculé en glissement annuel au deuxième trimestre de 2011 », a indiqué Adrienne Warren, économiste principale et spécialiste du secteur immobilier, Études économiques Scotia. « Bien que le marché immobilier en ébullition du Canada ait commencé à se modérer, il continue d'afficher une performance exceptionnelle. »

« Les coûts d'emprunt historiquement faibles, conjugués à des prix en net recul - dans de nombreux marchés - ont grandement contribué à rendre les logements accessibles de nouveau », a ajouté Mme Warren. « En temps normal, cela suffirait à fortement stimuler la demande de logements. En effet, l'investissement résidentiel a toujours joué un rôle de premier plan dans les reprises économiques. »

Or, les temps ont changé, souligne le rapport. La confiance des consommateurs a été ébranlée par un taux de chômage obstinément élevé, par les préoccupations grandissantes par rapport à la dette souveraine européenne et par des signes d'essoufflement rapide de la reprise économique mondiale. La volatilité renouvelée des marchés financiers ne fait qu'ajouter au malaise général. Bon nombre de ménages choisissent de privilégier l'épargne et le remboursement des dettes plutôt que de se lancer dans de gros achats.

« Nous prévoyons qu'à l'échelle mondiale, la demande de logements demeurera stagnante jusqu'à ce que la reprise économique mondiale s'installe de façon plus convaincante et que les marchés financiers retrouvent une certaine stabilité », a déclaré Mme Warren. « La surabondance de logements occupés par les propriétaires, laquelle s'explique par une surconstruction et un nombre grandissant de saisies immobilières, demeure problématique dans de nombreux marchés, ce qui intensifie la pression à la baisse sur les prix. Des conditions de prêt généralement plus strictes freineront également la reprise. »

D'après les données du T2 disponibles, sur les neuf principaux marchés développés suivis par Études économiques Scotia, seuls ceux du Canada, de la France et de la Suisse ont affiché une croissance positive du prix réel en glissement annuel.

Le marché immobilier canadien se démarque par sa résilience et sa longévité. Les prix réels moyens des logements existants ont augmenté de 5 % d'une année à l'autre pour la période d'avril à juin, ce qui est comparable au taux d'appréciation du premier trimestre. Les données pour juillet et août indiquent le maintien de ventes fermes mais stables jusqu'à la fin de l'été, parallèlement à une stabilisation des prix.

« Grâce à des taux d'intérêt extrêmement bas, les logements demeureront abordables en dépit de prix élevés records », a noté Mme Warren. « Néanmoins, l'incertitude économique accrue, combinée aux récents signes d'un fléchissement du marché de l'emploi du Canada pourrait tenir certains acheteurs à l'écart pour le moment. Dans l'ensemble, nous prévoyons un léger recul sur le plan du volume de transactions d'ici la fin de l'année, parallèlement à des prix relativement stables. »

Pour le moment, la France n'a pas suivi la tendance générale à la baisse observée dans de nombreux autres marchés immobiliers européens. Les prix réels moyens des logements ont grimpé de 5 % en glissement annuel au T2, légèrement en deçà de la hausse de 7 % enregistrée au T1. Le marché immobilier suisse demeure également assez effervescent. Les prix réels moyens des logements ont progressé de 4 % en glissement annuel au T2, maintenant le rythme d'appréciation soutenu des récentes années.

Dans les six autres marchés, les prix réels des logements ont reculé en glissement annuel au cours du dernier trimestre. Aux États-Unis, les prix réels moyens des logements ont perdu 6 % en glissement annuel au T2, soit un peu plus que le repli de 5 % enregistré au T1.

En Europe, les prix réels moyens des logements au Royaume-Uni ont diminué de 6 % en glissement annuel au T2, un taux de décroissance plus rapide que celui de 4 % en glissement annuel observé au trimestre précédent. En Espagne, le marché immobilier demeure déprimé sans signe d'embellie. Les prix réels moyens des logements ont reculé de 10 % en glissement annuel au T2 après avoir perdu 9 % en glissement annuel au T1. En Irlande, la forte baisse du marché immobilier, la pire en Europe, n'offre aucun signe encourageant. Les prix réels des logements ont chuté de 14 % en glissement annuel au T2, après avoir reculé de 12 % en glissement annuel au premier trimestre. En Suède, les prix des logements ont commencé à reculer en glissement annuel au T2 pour la première fois depuis le T1 de 2009, ne perdant toutefois que 1 %.

En Australie, le boom immobilier s'est quelque peu calmé. Les prix réels se sont contractés de 6 % en glissement annuel au T2, après avoir encaissé un recul de 3 % au T1. Cependant, le récent fléchissement fait suite à des gains au-dessus de la normale au cours des récentes années, ce qui maintient les prix moyens près des niveaux records.

Association des Propriétaires du Québec

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