Aller au contenu principal

Les problèmes de l'économie suscitent des craintes pour la santé dans la population canadienne

Les problèmes de l'économie suscitent des craintes pour la santé dans la population canadienne

L'Association médicale canadienne (AMC) a dévoilé aujourd'hui la neuvième édition annuelle de son Bulletin national sur la santé au Canada qui porte à la fois sur l'accès aux services de soins de santé et sur l'effet du ralentissement de l'économie sur la santé de la population canadienne.

Dans son Bulletin national sur la santé, l'AMC mesure l'opinion publique sondée par Ipsos-Reid afin d'analyser les attitudes des Canadiens au sujet de leurs expériences face au système de santé. Le Bulletin joue un rôle crucial dans l'engagement soutenu qu'a pris l'AMC envers les Canadiens de suivre l'accès aux soins et les interventions gouvernementales qui portent sur le système de santé.

"Emerson a affirmé que la plus grande richesse, c'est la santé", a déclaré le président de l'AMC, le Dr Robert Ouellet. "Cette année, le bulletin de l'AMC montre que les difficultés économiques que nous vivons actuellement pourraient aussi constituer un sérieux danger pour la santé de la population canadienne."

Le sondage a révélé que :

-   presque le quart (23 %) des Canadiens déclarent que le ralentissement de l'économie a eu un effet sur leur façon de s'occuper de leur santé;
-   plus de la moitié des Canadiens (52 %) s'inquiètent de leur santé - ce qui est un peu moins seulement que le pourcentage de ceux qui s'inquiètent de leur sécurité financière (57 %) et presque deux fois celui des Canadiens qui craignent de perdre leur emploi (27 %);
-   deux Canadiens sur cinq (40 %) déclarent se sentir stressés ou dépassés par les préoccupations financières. Ce pourcentage grimpe à la moitié (51 %) chez ceux qui gagnent moins de 30 000 $;
-   à l'échelon national, le quart (25 %) des Canadiens ont retardé ou annulé un rendez-vous chez le dentiste à cause de préoccupations financières. Cette proportion grimpe à un Canadien sur trois (34 %) qui gagnent moins de 30 000 $;
-   à l'échelon national, presque un Canadien sur cinq a sauté des repas à cause de préoccupations financières. Ce pourcentage double presque chez ceux qui gagnent le moins (28 %);
-   le quart (23 %) des Canadiens affirment que les préoccupations économiques les empêchent de dormir. Ce pourcentage grimpe à un sur trois (33 %) chez ceux qui ont moins qu'un grade universitaire.

"Les gouvernements ont évité d'affronter les défis importants auxquels fait face notre système de santé, a déclaré le Dr Ouellet. Nous nous imaginons à tort que les soins de santé sont à l'abri des dures réalités économiques qui sévissent actuellement. Notre sondage révèle que cette notion est tout à fait erronée."

Accès

Outre les renseignements importants au sujet de l'effet que le ralentissement de l'économie a sur la santé des Canadiens, le 9e Bulletin annuel de l'AMC montre aussi que l'opinion publique au sujet du système n'a à peu près pas changé par rapport à l'an dernier. En 2008, deux Canadiens sur trois (67 %) accordaient un "A" ou un "B" au système pour la qualité globale des services de soins de santé disponibles. L'an dernier, 66 % de ceux à qui l'on a posé la question ont accordé un "A" ou un "B" au système.

Outre le système de santé, on a demandé aux Canadiens d'évaluer aussi leur propre état de santé. Plus de quatre Canadiens sur 10 (41 %) jugent leur état de santé excellent (10 %) ou très bon (31 %). Quatre autres sur 10 (38 %) affirment que leur état de santé est bon tandis qu'un sur cinq (20 %) le juge moyen (16 %) ou médiocre (4 %). Ce qui est le plus inquiétant pour la santé à long terme de la population canadienne, c'est que plus de la moitié des Canadiens (56 %) déclarent avoir un excédent de poids très (10 %) ou moyennement (46 %) important.

"Le nombre important de Canadiens qui déclarent que leur état de santé est moyen ou médiocre montre que nous ne faisons pas assez comme pays pour garder notre population en bonne santé, a déclaré le Dr Ouellet. Ce qui inquiète encore plus, c'est que le sondage révèle qu'une majorité de Canadiens font de l'embonpoint. Nous savons que l'embonpoint et l'obésité alourdissent considérablement les risques de problèmes de santé graves avec l'âge."

"Le Canada doit faire davantage pour aider les Canadiens à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Il faut commencer par nous attaquer à notre épidémie d'obésité", a ajouté le Dr Ouellet.

Gouvernements

Dans le Bulletin de 2009, la perception que les Canadiens ont des interventions du gouvernement fédéral dans les soins de santé s'est améliorée légèrement par rapport à l'an dernier : 39 % accordent un "A" ou un "B" au rendement du gouvernement fédéral (34 % en 2008). Cette année, 43 % des Canadiens ont accordé un A ou un B au rendement de leur gouvernement provincial, ce qui représente une augmentation de trois points par rapport à 2008. Les mêmes notes moyennes accordées aux gouvernements provinciaux et fédéral traduisent l'incertitude des Canadiens qui ne savent pas si les services de santé s'amélioreront ou se détérioreront dans leur communauté au cours des deux ou trois prochaines années - 51 % ont déclaré qu'ils s'amélioreront tandis que 46 % ont affirmé qu'ils se détérioreront.

Méthodologie

Cette recherche a été effectuée par téléphone et en ligne. Les volets du sondage qui constituaient un suivi des années précédentes se sont déroulés par téléphone. On a posé plusieurs questions nouvelles dans le cadre d'un sondage en ligne réalisé parmi les membres du panel des ménages d'Ipsos.

Au cours du sondage téléphonique, on a demandé aux Canadiens d'évaluer tout un éventail de facettes du système de santé en utilisant une lettre (c.-à-d. A, B, C ou F, A représentant la note la plus élevée et F, un échec). Au cours du sondage en ligne, on a posé une série de questions au sujet de l'état de santé et des déterminants sociaux de la santé. Dans le sondage téléphonique qu'elle a réalisé pour le bulletin annuel, Ipsos-Reid a sondé 1002 adultes canadiens entre les 7 et 9 juin 2009. Cet échantillon produit une marge d'erreur de +/-3,2 % pour les constatations nationales globales, 19 fois sur 20.

Entre le 25 juin et 11 juillet 2009, Ipsos Reid a sondé 3223 Canadiens adultes en ligne. On établit un lien entre un échantillon de cette taille et une marge d'erreur de +/- 1,73 point. Les données ont été pondérées selon la région, l'âge et le sexe de façon à assurer que l'échantillon reflète fidèlement la population conformément aux données du recensement.

On peut consulter le Bulletin à : http://www.amc.ca/bulletin-annuel.htm

Association des Propriétaires du Québec

Adhérez dès maintenant

Pas encore membre de l'APQ ?

Profitez de tous nos services en vous inscrivant dès maintenant

Ce site utilise des cookies afin de pouvoir vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.