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L’historique de l’architecture des appartements à Montréal

L’historique de l’architecture des appartements à Montréal

Autour des années 1850, un mouvement d’industrialisation émerge à Montréal. Avec celui-ci apparait une forte urbanisation de la ville. Durant ces années, des dizaines d’habitations sont créées pour combler la forte demande de familles immigrantes. Ces logements locatifs servent principalement à loger la classe ouvrière et la classe moyenne. Apparaissent alors des bâtiments en rangée sur deux ou trois étages, qui ont plusieurs caractéristiques communes au niveau de l’architecture.

Une des principales singularités à Montréal est les escaliers à l’extérieur des bâtiments. Ces escaliers de toutes formes résultent d’un règlement datant de 1880 obligeant les nouvelles constructions à avoir une dizaine de pieds d’espace vert de la bordure de rue. Les escaliers servaient à respecter le règlement tout en accommodant le propriétaire qui n’avait plus besoin de chauffer un espace commun. Selon la ville de Montréal, un règlement signé en 1955 indique que les escaliers extérieurs sur un niveau plus élevé que le rez-de-chaussée sont maintenant interdits. Par contre, les bâtiments se retrouvant sur une rue où se trouvent plusieurs escaliers extérieurs peuvent se permettre d’avoir ce type d’escalier pour garder le cachet historique du quartier.

Le couronnement des bâtiments fait aussi parti des détails architecturaux qui sont proéminents à Montréal. C’est ce qui orne le haut d’un bâtiment et qui fait toute la longueur de la construction. Dans les plus vieux quartiers de Montréal, on peut apercevoir trois types de couronnements qui améliorent le style des quartiers et augmentent la valeur des bâtiments: la corniche, la fausse-mansarde et le parapet. La corniche est la moulure horizontale qui fait toute la largeur du bâtiment. Entre 1850 et 1895, les moulures étaient faites en bois. Le travail des artisans était beaucoup moins cher qu’aujourd’hui. Ensuite, la fausse-mansarde est une imitation du toit mansardé qui était un type de toit très populaire durant la période victorienne. La fausse-mansarde comprend une partie de toit à l’horizontale sur la façade principale du bâtiment. Elle comprend beaucoup de détails architecturaux qui donnent le caractère au bâtiment. Le reste de la toiture est composé d’un toit plat. Au final, le parapet était le type de couronnement le plus répandu sur les bâtiments à Montréal. C’est l’extension du mur de maçonnerie au-dessus de la toiture. Le parapet finit bien la façade en cachant la toiture plate des immeubles.

Finalement, la plupart des bâtiments construits durant ces années sont bâtis avec le même type de matériau : la brique rouge montréalaise. Cette brique tirait sa riche couleur rouge de l’argile retrouvée à La Prairie et était surnommée la « Steel brick », la « brique d’acier » dû à sa durabilité. Utilisée autant pour la structure que pour la finition des murs, c'était un matériau aux dimensions standardisées, incombustible et beaucoup moins cher que la pierre. Aujourd’hui, la brique de la Prairie est très peu utilisée, mais encore très recherchée pour retrouver le cachet historique sur certains bâtiments.

Les détails architecturaux énumérés dans cet article aident à garder le style et le cachet historique de la ville de Montréal. Il faut bien s’informer et faire des recherches avant d’apporter quelconques modifications à la façade d’un bâtiment, car plusieurs règlements encadrent ces modifications. C’est toujours mieux de s’informer à la ville pour s’assurer de bien faire les bonnes rénovations.

Alexandra Mongeau

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