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Les aînés vivront encore plus longtemps

Les aînés vivront encore plus longtemps

Étant donné les millions de baby-boomers à l'aube des 65 ans, la population des aînés du Canada est sur le point de devenir encore plus hétérogène qu'elle ne l'est présentement, selon un nouveau portrait statistique des 65 ans et plus.

Dans ce rapport, on suggère que dans les prochaines années, ce que signifie être aîné pourrait sensiblement changer, particulièrement lorsque la génération des baby-boomers aura 65 ans.

D'abord, les aînés vivent plus longtemps. Au tournant du 20e siècle, le Canadien moyen de 65 ans pouvait espérer vivre encore 13,3 années. En 2003, cette personne pourrait espérer vivre encore 19,2 années.

Même sur la courte période allant de 1991 à 2003, l'espérance de vie à l'âge de 65 ans au Canada a augmenté de 1,2 année.

Les aînés changent eux aussi. Financièrement, ils se portent beaucoup mieux qu'il y a un quart de siècle. Ils sont mieux éduqués, ils sont adeptes d'Internet et ils sont actifs.

Toutefois, le rapport souligne aussi que les caractéristiques des aînés plus jeunes, c'est-à-dire âgés de 65 à 74 ans, diffèrent de celles des aînés de 85 ans et plus, et ce, souvent de manière spectaculaire. Cela est particulièrement vrai en ce qui a trait à la santé, aux origines culturelles, à la situation financière, à la situation dans le ménage, etc.

Individuellement, les aînés font face à de nombreux défis. L'obésité est en hausse chez les Canadiens de tous les âges, et les aînés n'y font pas exception. En outre, le cancer et les maladies cardiovasculaires chez les personnes âgées demeurent les principales causes de décès, tandis que l'arthrite, le rhumatisme et l'hypertension artérielle sont les maladies chroniques les plus répandues.


Note aux lecteurs

Ce communiqué a été rédigé à partir du recueil intitulé «Un portrait des aînés au Canada», publié aujourd'hui. Le rapport puise à même plusieurs sources de données pour fournir un portrait statistique du bien-être et de la santé des personnes de 65 ans et plus.

Bien qu'il porte principalement sur les aînés, le rapport jette un regard sur l'avenir en s'attardant aux caractéristiques des Canadiens de 55 à 64 ans, qui seront les aînés de la prochaine décennie.

Le rapport fournit des renseignements contextuels précieux sur les aînés. Combien y en a-t-il au Canada? Combien y en aura-t-il dans les années à venir? Quelles sont leurs principales caractéristiques démographiques? Où vivent-ils?

Une suite de chapitres évaluent la santé physique et mentale des aînés, leur sécurité financière et physique. En outre, on y traite de leur taux d'activité, de leur formation en cours d'emploi et de l'évolution de leur profil scolaire.

Un autre chapitre étudie leur situation dans le ménage, leur rapport avec la famille, leurs réseaux sociaux, leur engagement social (incluant le bénévolat), les soins et leur participation politique.

Des chapitres distincts traitent du bien-être des aînés autochtones et des aînés immigrants. On y établit une comparaison avec l'ensemble des aînés.


Tendances relatives aux aînés : Le baby-boom arrive

Le «troisième âge» s'étalant maintenant sur une période de 20 ans et plus, les caractéristiques et le vécu des aînés sont variés et le deviendront encore plus lorsque les baby-boomers commenceront à franchir le cap des 65 ans en 2011.

Aujourd'hui, les faibles taux de fécondité, l'espérance de vie plus longue et les effets de la génération du baby-boom sont parmi les facteurs contribuant au vieillissement de la population canadienne. De 1981 à 2005, le nombre d'aînés au Canada a augmenté pour passer de 2,4 millions à 4,2 millions. Leur proportion dans l'ensemble de la population a bondi pour passer de 9,6 % à 13,1 %. (De nouveaux renseignements sur la population des aînés provenant du Recensement de 2006 seront publiés dans Le Quotidien du 17 juillet 2007.)

Le vieillissement de la population va s'accélérer aux cours des deux prochaines décennies, particulièrement lorsque les baby-boomers commenceront à atteindre 65 ans. De 2006 à 2026, le nombre projeté d'aînés devrait augmenter pour passer de 4,3 millions à 9,8 millions. On prévoit que leur proportion dans l'ensemble de la population augmentera pour passer de 13,2 % à 21,2 %.

Les tendances démographiques continueront de varier considérablement dans les années à venir. Dans les deux prochaines décennies, le nombre de personnes de 65 à 74 ans va presque doubler, passant de 2,3 millions à environ 4,5 millions. La proportion de ces «jeunes aînés» par rapport à l'ensemble de la population augmentera pour passer de 7,0 % à 11,9 %.

Le nombre de Canadiens âgés de 85 ans et plus doublera presque, lui aussi, progressant pour passer d'environ 500 000 en 2006 à environ 900 000 en 2026.

Comment s'en sortent-ils au travail, en société et à la retraite?

La situation financière des aînés s'est améliorée dans le dernier quart de siècle. De 1980 à 2003, le revenu total moyen (après impôts) des couples d'aînés a augmenté de 18 %, passant de 36 300 $ à 42 800 $.

L'augmentation du revenu a été profitable pour les aînés dans les catégories de revenu les plus faibles et a contribué au déclin de l'incidence de faible revenu dans ces groupes. Malgré cela, chez les aînés, l'incidence de faible revenu continue d'être la plus élevée chez les femmes vivant seules.

Du milieu des années 1970 au milieu des années 1990, la proportion d'hommes plus âgés sur le marché du travail a diminué constamment. Toutefois, de 1996 à 2005, cette proportion a crû pour passer de 58,4 % à 66,7 % chez les hommes de 55 à 64 ans et de 16,5 % à 23,0 % chez les hommes de 65 à 69 ans. Cette tendance à la hausse s'observait aussi chez les femmes âgées.

Selon les données de l'Enquête sur la population active, un peu moins de 320 000 Canadiens de 65 ans et plus étaient actifs en 2005. La vaste majorité, environ 308 000, avaient un emploi, tandis que les 11 000 autres cherchaient activement du travail. Ensemble, ces personnes actives représentaient 1,8 % de toute la population sur le marché du travail.

Au fur et à mesure que les baby-boomers entreront dans la soixantaine, la proportion de travailleurs plus âgés parmi les personnes actives augmentera.

Le niveau de scolarité des aînés pourrait avoir un effet sur leur participation au marché du travail. De 1990 à 2005, la proportion d'aînés possédant un certificat, un diplôme ou un grade postsecondaire a bondi pour passer de 18 % à 31 %. Cette tendance va se poursuivre, puisque la moitié des Canadiens qui atteindront l'âge de 65 ans au cours de la prochaine décennie ont atteint l'un de ces niveaux de scolarité.

Des données sur la population active indiquent que les aînés qui possédaient un grade universitaire en 2005 étaient plus de quatre fois plus susceptibles de faire partie du marché du travail que les personnes ayant huit ans ou moins de scolarité.

Plusieurs aînés sont actifs en dehors du marché du travail. Chez les 65 à 74 ans, un peu plus de la moitié faisaient partie d'un groupe ou d'un organisme, et 39 % avaient fait du bénévolat en 2004. Les aînés fournissent aussi de l'aide informelle, que ce soit pour garder des enfants ou faire les courses.

Plusieurs aînés jouent aussi leur rôle de citoyen. En 2003, environ les trois quarts des personnes de 65 à 74 ans ont dit avoir voté aux dernières élections fédérales, provinciales et municipales.

Santé, stress et loisirs : Comment les aînés s'en sortent-ils?

Bien qu'on associe le déclin de l'état général de santé et l'apparition de différentes formes de limitations d'activités au vieillissement, une grande partie des aînés se portent bien.

Par exemple, 40 % des personnes âgés de 65 à 74 ans ont décrit leur santé comme étant très bonne ou excellente lors d'enquêtes sur la santé. Un autre 37 % l'ont qualifiée de bonne. Chez les Canadiens de 75 ans et plus, 32 % la décrivait comme étant très bonne ou excellente et 36 %, comme bonne.

Environ 6 aînés sur 10 ont dit que leur vie n'était pas du tout stressante ou très peu stressante, comparativement à environ 3 personnes sur 10 âgées de 25 à 54 ans. Les aînés ayant déclaré avoir une vie stressante attribuaient le plus souvent leur état à des inquiétudes liées à leur santé ou à celle des membres de leur famille.

Le degré d'activité physique varie considérablement selon les groupes d'âge et le sexe. En 2003, 53 % des hommes de 65 à 74 ans étaient actifs ou modérément actifs physiquement, soit presque autant que les hommes de 25 à 54 ans (51 %). Toutefois, une proportion moindre de femmes de 65 à 74 ans (42 %) étaient actives ou modérément actives.

L'obésité est en hausse chez les Canadiens de tous les âges, et les aînés n'y font pas exception. De 1978-1979 à 2004, l'incidence de l'obésité chez les aînés de 75 ans et plus a augmenté pour passer de 11 % à 24 % et de 20 % à 25 % chez ceux de 65 à 74 ans.

Le cancer et les maladies cardiovasculaires demeurent les principales causes de décès chez les aînés, tandis que l'arthrite, le rhumatisme et l'hypertension artérielle sont les maladies chroniques les plus répandues.

Pour ce qui est des loisirs, les aînés emploient l'ordinateur de plus en plus couramment, tout comme les Canadiens plus jeunes. En 1997, seulement 3,4 % des ménages dont le chef était une personne âgée avaient accès à Internet. En 2004, cette proportion était sept fois plus importante, soit de près de 23 %.

De 2000 à 2003, la proportion de personnes de 65 à 74 ans utilisant Internet avait plus que doublé, étant passée de 11 % à 28 %. La même tendance à la hausse s'observait chez les 75 ans et plus, bien qu'à un moindre degré.

Les aînés immigrants et autochtones : Les deux groupes vieillissent

Plus d'un quart de tous les aînés du Canada sont nés en dehors du Canada. La plupart sont arrivés au Canada avant les années 1960 et environ la moitié d'entre eux sont nés en Europe de l'Ouest.

Cependant, ce profil changera dans les années à venir, puisque les immigrants plus jeunes venant d'autres régions du monde prennent de l'âge. De 1981 à 2001, la proportion d'aînés immigrants en provenance d'Asie a augmenté pour passer de 5,6 % à 19,1 %.

Les différences quant aux pays d'origine des immigrants se reflètent progressivement dans la proportion d'aînés faisant partie de groupes de minorités visibles. Leur proportion a crû pour passer de 2,3 % à 7,2 % de 1981 à 2001.

La population autochtone du Canada demeure beaucoup plus jeune que la population non autochtone.

En 2001, la population estimative d'aînés autochtones s'élevait à 39 000 et représentait 4 % de l'ensemble de la population autochtone. En 2017, cette proportion devrait croître pour se situer à 6,5 %. Cela est largement attribuable à la hausse graduelle de l'espérance de vie et à la baisse du taux de fécondité chez les Autochtones.

Malgré cela, le taux de fécondité demeure plus élevé et l'espérance de vie plus courte chez les Autochtones que chez les non-Autochtones.

La publication Un portrait des aînés au Canada (89-519-XWF, gratuite) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir des renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au               613-951-5979        (sasd-dssea@statcan.ca), Division de la statistique sociale et autochtone.

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