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Février : un autre mois record pour les marchés canadiens de l’habitation

Février : un autre mois record pour les marchés canadiens de l’habitation

Selon les statistiques publiées par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont atteint un nouveau record en février 2021.

Sommaire

  • En février, les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 6,6 % d’un mois à l’autre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 39,2 % d’une année à l’autre.
  • Le nombre de nouvelles propriétés inscrites a fait un bond de 15,7 % de janvier à février.
  • L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 3,3 % d’un mois à l’autre et de 17,3 % d’une année à l’autre.
  • Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 25 % d’une année à l’autre en février.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont grimpé de 6,6 % de janvier à février 2021, établissant ainsi un nouveau record.

Le taux annuel désaisonnalisé des ventes s’est établi à 783 636 unités en février. Les prévisions révisées de l’ACI pour 2021 font état de quelque 700 000 ventes résidentielles. En dépit de la vigueur de la demande, il sera difficile de maintenir le niveau d’activité actuel pendant les mois printaniers, qui sont habituellement actifs, à moins que l’offre augmente, ce dont le marché a tant besoin. La situation pourrait toutefois se redresser avec l’assouplissement des restrictions liées à la COVID-19 et le beau temps.

La hausse d’un mois à l’autre des ventes nationales de janvier à février est surtout attribuable au Grand Toronto et à d’autres marchés ontariens, ainsi qu’à Calgary et à certains marchés de la Colombie-Britannique. Ces gains pallient un déclin considérable des ventes à Montréal, où les nouvelles inscriptions au début de 2021 étaient inférieures à celles de la seconde moitié de l’an dernier.

En février, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une hausse de 39,2 % d’une année à l’autre. S’inscrivant dans une tendance observée depuis l’été dernier, cette hausse établit un nouveau record pour le mois de février, et ce, par une marge considérable (plus de 13 000 transactions). Pour le huitième mois consécutif, les ventes étaient en hausse dans presque tous les marchés de l’habitation canadiens par rapport au même mois en 2020. Sur les huit marchés qui ont enregistré une baisse des ventes d’une année à l’autre en février, l’offre extrêmement limitée était probablement en cause.

« Tout le monde sait maintenant à quel point les ventes mensuelles actuelles dépassent les données historiques, et qu’elles établissent des records depuis huit mois. Les statistiques de février ne devraient donc pas causer la surprise comme les faibles résultats du printemps dernier l’ont fait », a déclaré Costa Poulopoulos, président de l’ACI. « Les deux grands défis auxquels les marchés canadiens de l’habitation sont confrontés sont les mêmes que ceux des derniers mois : la COVID-19 et la pénurie de l’offre. Avec un peu de chance, les propriétaires-vendeurs potentiels se sentiront bientôt plus à l’aise d’inscrire leur propriété. Bien que le déconfinement se poursuive au pays et que la fièvre printanière se fasse sentir, nous continuerons de respecter rigoureusement les dernières directives des gouvernements et des autorités de santé publique afin de protéger nos clients. Maintenant comme toujours, les courtiers et agents immobiliers membres de l’ACI demeurent votre meilleure source d’information et de conseils pour négocier l’achat ou la vente d’une propriété », a ajouté M. Poulopoulos.

« Nous sommes au tout début du premier marché printanier non perturbé (par des politiques ou un confinement) depuis des années, alors que le déséquilibre de l’offre et de la demande n’a jamais atteint des proportions aussi extrêmes. Alors, que se passe-t-il? Je crois que la situation s’explique d’une part par la demande refoulée par les changements réglementaires qui ont été apportés dans les années précédant la COVID-19. On observe d’autre part un certain devancement de la demande, soit parce que les acheteurs veulent trouver une propriété pour traverser la pandémie, soit parce qu’ils veulent éviter la flambée des prix tout en profitant d’un taux d’intérêt hypothécaire record », a expliqué Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI. « Mais le principal facteur est peut-être l’émergence de propriétaires existants qui disposent d’un avoir considérable et qui sont motivés à déménager en raison du grand bouleversement qu’est la COVID-19. Les nombreux acheteurs d’une première propriété doivent maintenant leur faire concurrence. »

Le nombre de nouvelles inscriptions a fait un bond de 15,7 % en février, rattrapant la baisse enregistrée en janvier. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est particulièrement élevé, ce qui indique que presque toutes les propriétés inscrites trouvent preneurs. Il n’est donc pas surprenant que beaucoup des marchés où l’offre a rebondi en février soient ceux où les ventes ont augmenté pendant le même mois.

L’augmentation de l’offre ayant dépassé la hausse des ventes en février, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a légèrement diminué, s’établissant à 84 %, comparativement au record de 91,2 % enregistré en janvier. Cela dit, le ratio de février est le plus élevé jamais observé après ce record. La moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,4 %.

Si l’on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, on constate que seulement environ 15 % de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en février. Le reste des marchés, soit 85 %, se situaient au-dessus des normes à long terme et, dans bien des cas, bien au-dessus. On a observé durant les deux premiers mois de 2021 et la deuxième moitié de 2020 un nombre record de marchés favorables aux propriétaires-vendeurs. Notons que le record établi avant la COVID-19, soit seulement environ 55 % des marchés qui étaient favorables aux propriétaires-vendeurs, datait du début de 2002.

Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.

On comptait seulement 1,8 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de février 2021, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de cinq mois. À l’échelle locale, environ 40 marchés de l’Ontario comptaient moins d’un mois d’inventaire à la fin de février.

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 3,3 % d’un mois à l’autre en février 2021, ce qui représente une hausse record. Sur les 40 marchés que mesure actuellement l’Indice, tous sauf un ont connu une hausse d’un mois à l’autre.

L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a connu en février une hausse d’une année à l’autre de 17,3 %. Cette augmentation, la plus importante depuis avril 2017, atteint presque un sommet.

Les hausses d’une année à l’autre les plus importantes – plus de 35 % – ont été enregistrées dans les Lakelands, une région de villégiature de l’Ontario, à Tillsonburg et à Woodstock-Ingersoll.

Des augmentations des prix de l’ordre de 30 à 35 % d’une année à l’autre ont été observées à Barrie, à Niagara, à Bancroft, à Grey-Bruce-Owen Sound, à Kawartha Lakes, à London-St. Thomas, à North Bay, à Northumberland Hills, à Quinte, à Simcoe et dans la région de la baie Géorgienne Sud.

Des augmentations des prix de l’ordre de 25 à 30 % d’une année à l’autre ont été enregistrées aux endroits suivants : Hamilton, Guelph, Cambridge, Brantford, Huron-Perth, Kitchener-Waterloo, Peterborough-Kawarthas et le Grand Moncton.

Comparativement à février 2020, une hausse des prix de 20 à 25 % a été enregistrée à Oakville-Milton et à Ottawa, de 18,8 % à Montréal, de 16,1 % à Chilliwack, de 10 à 15 % sur l’île de Vancouver, dans la vallée du Fraser, dans la vallée de l’Okanagan, à Winnipeg, dans le Grand Toronto, à Mississauga et à Québec, de 5 à 10 % dans le Grand Vancouver, à Victoria, à Regina et à Saskatoon, de quelque 3,5 % à Calgary et à Edmonton, et de 2,6 % à St. John’s.

L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en février 2021 a atteint un niveau record de 678 091 $, soit une hausse de 25 % comparativement au même mois l’an dernier.

Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de plus de 150 000 $.

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