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Le marché du logement ralentit en avril par rapport à mars

Le marché du logement ralentit en avril par rapport à mars

Selon les statistiques publiées par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont diminué à l’échelle nationale de mars à avril 2021.

Sommaire

  • En avril, les ventes résidentielles nationales ont diminué de 12,5 % d’un mois à l’autre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 256 % d’une année à l’autre.
  • Le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 5,4 % de mars à avril.
  • L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 2,4 % d’un mois à l’autre et de 23,1 % d’une année à l’autre.
  • Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 41,9 % d’une année à l’autre en avril.

En avril 2021, les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont diminué de 12,5 %, par rapport au niveau le plus élevé jamais enregistré en mars.

Les ventes ont baissé d’un mois à l’autre dans près de 85 % de tous les marchés locaux, y compris dans presque toute la Colombie-Britannique et l’Ontario.

En revanche, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché un gain de 256 % d’une année à l’autre en avril, illustrant l’écart entre les ventes records d’avril 2021 et les pires ventes de l’histoire l’an dernier.

« Bien que les marchés du logement du Canada demeurent très actifs, il est de plus en plus manifeste que certains des déséquilibres extrêmes de l’année dernière commencent à se résorber, ce que tout le monde souhaitait », a affirmé Cliff Stevenson, président de l’ACI. « Cela dit, le ralentissement des ventes entre mars et avril s’est produit à un moment où les cas de COVID-19, y compris les variants très préoccupants, ont atteint les niveaux les plus élevés, et où de nombreuses régions ont imposé de nouveaux confinements. Il est donc plus difficile d’évaluer les véritables niveaux d’offre et de demande. L’année 2021 pourrait être une autre année où une partie du marché printanier est repoussé à l’été en raison de la COVID-19. Comme toujours, il vaut mieux consulter un courtier ou agent immobilier local pour obtenir les meilleurs conseils et informations sur l’achat ou la vente d’une propriété cette année », a-t-il ajouté.

« Les ventes résidentielles ont augmenté de plus de 250 % d’une année à l’autre en avril et le prix moyen de ces ventes a connu une hausse de 42 % – les hausses les plus élevées jamais enregistrées – et ces chiffres sont en baisse, du moins par rapport au mois passé », a indiqué Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « Sérieusement, ce que nous observons est ce qu’on appelle ‘l’effet de base’, c’est-à-dire l’impact de la nature du point de référence sur les statistiques. Dans le cas des statistiques pour avril 2021, la comparaison d’une année à l’autre est une comparaison avec les pires statistiques jamais publiées en avril 2020, tandis que la comparaison d’un mois à l’autre est une comparaison avec les meilleures statistiques jamais publiées en mars 2021. Ce qui en résulte est un ensemble de statistiques relativement plus ‘raisonnables’ pour avril 2021, qui semble à la fois en hausse et en baisse, tout dépendant à quelle période de l’année elles sont comparées. Il serait juste de dire que les statistiques pour avril se situent quelque part entre ces extrêmes, ce qui est une bonne chose. Bien que nous ayons encore du chemin à parcourir, les mesures de l’équilibre du marché ont finalement pris un tournant et la croissance des prix a décéléré. Je crois que nous voulions tous voir un refroidissement du marché après l’année dernière et il semble que ce soit enfin le cas. »

Le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 5,4 % en avril par rapport à mars. Dans un marché où l’offre se trouve dans un creux record et où les ventes dépendent d’une offre régulière de nouvelles inscriptions chaque mois, les hausses simultanées au niveau de l’offre et des ventes enregistrées en mars, suivies de baisses simultanées en avril, semblent indiquer que le ralentissement des ventes peut être attribuable, en partie, à la disponibilité des inscriptions plutôt qu’uniquement à la demande. En avril, les nouvelles inscriptions ont diminué dans environ 70 % des marchés locaux.

Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a accusé un recul de 75,2 % en avril, alors qu’il avait atteint un sommet de 90,6 % en janvier. Cela dit, la moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,5 %; il est donc historiquement encore très élevé. La bonne nouvelle est qu’il évolue dans la bonne direction.

Si l’on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, on constate qu’environ un quart seulement des marchés locaux étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en avril. Les trois autres quarts des marchés se situaient au-delà des normes à long terme, largement au-delà dans bien des cas.

Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.

On comptait 2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’avril 2021, ce qui représente une hausse par rapport au creux record de 1,7 mois enregistré en mars, mais qui demeure bien en dessous de la moyenne de cette mesure, soit un peu plus de 5 mois.

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 2,4 % d’un mois à l’autre en avril 2021 – une hausse historiquement élevée, mais moins importante qu’en février et en mars. Une grande partie du ralentissement récent de la croissance d’un mois à l’autre des prix a été observée dans le segment des maisons unifamiliales par rapport aux maisons en rangée et aux appartements, dont les prix sont plus abordables.

L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a augmenté de 23,1 % d’une année à l’autre en avril. Selon des données remontant à 2005, il s’agit d’une augmentation record d’une année à l’autre.

L’Ontario enregistre la hausse la plus importante d’une année à l’autre (environ de 20 à 50 %), suivie par la Colombie-Britannique, le Québec et le Nouveau-Brunswick (environ de 10 à 30 %) et enfin par les provinces des Prairies et Terre-Neuve-et-Labrador (environ de 5 à 15 %).

L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en avril 2021 s’établissait à un peu moins de 696 000 $, soit une hausse de 41,9 % comparativement au même mois l’an dernier. Néanmoins, il est important de se rappeler que le prix moyen national a chuté de 10 % d’un mois à l’autre en avril dernier, car les ventes de propriétés de luxe au sein de chaque marché ont connu quelques mois de stagnation. Cela aura pour effet de gonfler la comparaison des prix d’une année à l’autre jusque vers juin.

Le prix moyen national est aussi fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de plus de 144 000 $.

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